Comment la sonothérapie est venue au Docteur Gaynor ?
La sonothérapie, où thérapie par les sons, est une pratique ancestrale. Cependant, son utilisation en Occident en tant que thérapeutique avec recherche de résultats sur des problématiques de santé, est plutôt assez récente. En effet, c’est en 1991 que le Docteur Gaynor rencontre un patient admis aux soins intensifs, Ödsal, un moine tibétain trentenaire souffrant d’un problème cardiaque. Se liant d’amitié pour ce patient, celui-ci lui fit découvrir l’univers des Bols Tibétains, notamment les Bols de cristal.
Le Dr Gaynor tombe immédiatement sous le charme de ce son vibrant et tourbillonnant, à tel point qu’il l’insert dans ses protocoles de soins. Il a la nette intuition, qui s’avèrera juste, que le pouvoir des sons peut soulager ses patients en oncologie et hématologie. Ces premiers essais avec l’accord de ses patients ne tardent pas à fournir des résultats surprenants : Les traitements sont mieux tolérés et la guérison, s’il y a lieu, se manifeste plus rapidement et de façon plus durable.
« La première fois que j’ai entendu les vibrations produites par ces bols, j’ai immédiatement su que j’avais découvert un des plus puissant outils de guérison qui puisse exister.»
Dr Mitchell Gaynor – Sons de guérison
La sonothérapie : le son qui guérit à travers le monde et les époques !
C’est Pythagore qui découvrit la capacité thérapeutique des sons et gammes, en écoutant des forgerons travailler le métal. En effet, il se rendit compte que certains sons étaient plus agréables à l’oreille que d’autres, mais aussi que des suites de sons étaient harmonieuses. Il découvrira plus tard la Gamme. Aussi, il s’apercevra que des sons frappés simultanément produisent des ensembles soit harmonieux soit cacophoniques. Sa théorie sur l’Harmonie débutait et il la poursuivra grâce aux cordes de Lyre. Pythagore, avec sa nouvelle théorie, sera le premier à utiliser les sons de façon thérapeutique. Il l’appelait : « médecine musicale » d’après Jamblique (IVe siècle).
Dans les Traditions, nous retrouvons l’étonnant pouvoir des sons et musiques. Dans tous les coins du globe, le son, le chant et la parole sont à l’origine de toute chose ! Tous les textes sacrés s’y réfèrent, la Parole étant le tout premier acte de création. Dans le Rig Veda, un recueil hindou, le chant est une médecine sacrée. Le son « OM » est le mantra bija le plus sacré et le plus puissant, selon les Upanishads (textes védiques principaux). Dans le Zohar, il est dit que les Rois David et Salomon étaient capables d’entendre le chant de l’Univers, inspiration de leurs cantiques respectifs.
Nous résonnons avec l’Univers, lorsque nous sommes alignés, en harmonie avec notre être profond. Cette affirmation provient d’un traité kabbalistique « la Testament d’Isaac », écrit par Isaac Arama (XV e siècle). Ce son est une ressource que l’on peut puiser en nous. Chez les Soufis, ce son imperceptible à l’oreille, et cependant partout, relié à notre symphonie intérieure se nomme le saut-e-sarmad. C’est un son abstrait… Or nous pouvons accéder à ce saut-e-sarmad en jouant des bols de cristal, en chantant des mantras, en prière ou encore en méditation. La sonothérapie permet aussi de profiter de cette médecine sacrée et subtile qui harmonise et rééquilibre l’être en profondeur. Même dans la Bible, nous retrouvons des passages attestant du pouvoir de la musique, du son et bien évidemment de la parole sur le Principe de création et à l’encontre du Mauvais.
C’est de la beauté qui guérit : le son de l’essence, le chant de vie pour la re-création énergétique. Un réel processus maintenant le bien-être et la santé mais aussi favorisant fortement les principes de guérison d’un être. La sonothérapie, c’est la vie qui danse dans les cellules !
Qui est le Docteur Mitchell Gaynor ?
Peu de choses sont disponibles sur le web quant à sa biographie. Seul un article du journal The New-York Times, écrit par Sam Roberts le 18 septembre 2015 pour annoncer son décès, retrace son parcours.
Pour seulement le présenter succinctement, il était originaire du Texas, oncologue reconnu et réputé mais aussi hématologue, il traitait les maladies du cœur. Il étudie la médecine à Dallas, à la « Western Medical School ». Dès sa sortie, il fût accepté comme interne dans le prestigieux hôpital universitaire de New-York, affilié à l’Ecole de Médecine de l’université de Cornell, où il est devenu chef de clinique en hématologie et en oncologie. Il a poursuivi en biologie moléculaire à l’université Rockefeller, puis complété sa formation avec un poste de médecin-chef à l’Hôpital de New-York.
Autant dire qu’avec un tel Curriculum Vitae, le Dr Mitchell Gaynor avait reçu la meilleure formation possible en médecine occidentale. Et c’est cet homme, éminent médecin, qui dit ceci :
«J’irais même jusqu’à dire, bien au contraire, que je préconise ouvertement une médecine holistique, alliant les traitements allopathiques à des thérapies complémentaires.»
Il parle bien de thérapies complémentaires, et non pas de thérapies alternatives.
[Sur des maladies chroniques comme la Fibromyalgie, c’est un approche multidisciplinaire qui est recommandée.]
Le docteur avait fondé et présidé sa fameuse Gaynor Integrative Oncology à Manhattan, produit 6 ouvrages, en 2013 il s’associe avec Jon Regen, un jazzman, pour créer un disque nommé « Change your mind ».
Marié et père de 2 fils, il est retrouvé « suicidé » à l’âge de 59 ans.
Article de Audrey Berthois – Le 14/09/23